A l’occasion de la journée mondiale de la prématurité, un groupe de gynécologues et pédiatres, membres du Réseau environnement santé, ont adressé une lettre au ministre de la Santé visant à alerter les femmes enceintes sur les dangers de l’aspartame et plus particulièrement les risques d’accouchement prématuré.
Alors que la Commission européenne vient d’autoriser la stevia dans les aliments, l’aspartame occupe une nouvelle fois le devant de la scène aujourd’hui. En effet, cet édulcorant de synthèse très controversé est encore pointé du doigt par un groupe de gynécologues et pédiatres membres du Réseau santé environnement. Selon l’information révélée ce matin sur le site d’Europe 1, ces scientifiques ont adressé une lettre au ministre de la Santé, Xavier Bertrand, lui recommandant d’alerter les femmes enceintes sur les risques d’accouchement prématuré liés à la consommation d’aspartame.
Un risque accru de 27% dès la première canette
Selon ces spécialistes, nul besoin de consommer de l’aspartame en grande quantité pour que ses effets se fassent sentir. L’étude danoise sur laquelle s’appuie leur courrier précise qu’une canette de soda light par jour augmente le risque d’accouchement prématuré de 27%, 4 canettes de 78%! Interrogé au micro d’Europe 1, le docteur Pierre Marès, chef du service de gynéco-obstétrique du CHU de Nîmes, ajoute que « prendre une position claire sur cette information ma paraitrait être une bonne chose« .
Quand on connait les retards de développement qui peuvent être liés à une grande prématurité, il serait donc important d’agir. « Les données scientifiques sont suffisantes pour agir, c’est-à-dire, pour diffuser des conseils de prudence auprès des femmes enceintes » conclut le courrier des médecins. La balle est désormais dans le camp du ministre.
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