Selon l’information révélée par le Parisien-Aujourd’hui en France, un laboratoire pharmaceutique allemand pourrait porter plainte aujourd’hui devant le tribunal de grande instance de Paris contre un laboratoire français qu’il accuse d’avoir commercialisé des lots périmés d’anticancéreux pour enfants.
Le laboratoire français Genopharm, filiale du groupe Alkopharma, est accusé par un laboratoire allemand, Riemser, d’avoir volontairement commercialisé des lots d’anticancéreux pour enfants, le Thiotepa, en falsifiant la date de péremption des lots en question. Ainsi, des lots expirant en mars 2009 ont été vendu sur le marché jusqu’au début de l’année 2011. Riemser entend donc déposer aujourd’hui une plainte devant le tribunal de grande instance de Paris pour « faux et usage de faux, tromperie et falsification ».
Au delà de l’aspect judiciaire, une telle affaire peut avoir des effets sanitaires non négligeables sur la santé des jeunes malades. Selon Riemser, la notice du Thiotepa précise qu’un « dosage en principe actif hors spécification peut mettre en échec le traitement. Cela peut être potentiellement mortel pour les patients« . Moins alarmiste, le Dr Jean Michon, de l’Institut Curie de Paris, confie au Parisien, utiliser ce produit mais n’avoir pas décelé de problème. « Un sous-dosage peut être problématique au-delà d’un certain seuil, car dans nos dosages, nous faisons des arrondis et donc nos calculs peuvent être faussés« .
« Je veux tirer tout ça au clair »
Informé de l ‘affaire, Xavier Bertrand a immédiatement mis en garde le laboratoire français. « Si c’est avéré, c’est gravissime » confiait-il ce matin sur France Info avec prudence, notant que « c’est un concurrent allemand qui lui fait ce reproche ». « L’Afssaps a lancé des enquêtes sur ce sujet. On a procédé au retrait des lots. Je veux savoir ce qui s’est passé entre le dépôt de cette information et le retrait des lots. Je veux savoir s’il n’y a pas eu la moindre perte de chance pour les enfants concernés« , ajoute le ministre de la santé. Xavier Bertrand. « S’il y a falsification, c’est gravissime, et là, il faut en répondre pas seulement devant les autorités sanitaires mais devant la justice. Je veux tirer tout ceci au clair du début jusqu’à la fin« , a ajouté le ministre
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