Une enquête réalisée par l’association Santé Environnement France dans les Bouches-du-Rhône révèle des troubles supérieurs à la normale chez les personnes exposées aux ondes des antennes relais dans leur environnement direct. Les locataires d’HLM seraient plus particulièrement victimes de ces troubles.
Le mois dernier, l’Asef a contacté 143 locataires d’HLM d’Aix-en-Provence et d’Aubagne, pour les soumettre à un questionnaire de santé. Les HLM sélectionnés l’ont été en raison de la fertilité de leur toit en antennes-relais, entre 12 et 14. L’enquête vise alors à évaluer l’impact des ces antennes sur la santé des riverains. El les résultats sont parlants.
Alors que 15% des Français déclarent souffrir d’acouphènes, 43% des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête déclarent souffrir de tels troubles. Idem pour les troubles du sommeil : 55% des locataires en souffrent, alors qu’on atteint seulement 32% sur la population globale. Enfin, 27% des sondés avouent avoir du mal à se concentrer, alors que c’est le cas de seulement 4% des Français. En revanche, 83% de ceux qui ont la chance de pouvoir partir en vacances voient leur(s) symptôme(s) disparaître au bout de quelques jours lorsqu’ils quittent leur domicile.
Les locataires exposés
Les résultats enregistrés ne surprennent pourtant pas le Dr Patrice Halimi, chirurgien-pédiatre, secrétaire général de l’association, qui explique qu’ils viennent corroborer deux autres études du même genre menées en Pologne,en Egypte ou encore en Autriche.
« Les locataires que nous avons rencontrés ont l’impression qu’on se moque d’eux. On ne leur a pas demandé leur avis pour savoir s’ils étaient d’accord pour qu’on leur implante des antennes relais sur leur toit. Ils ne touchent même pas d’indemnités financières pour ça et pourtant ce sont eux qui prennent et assument le risque », ajoute le Dr Halimi avant de revenir sur une pratique courante en France à savoir l’implantation de ces antennes sur les toits des HLM.
En effet, la loi prévoit qu’avant de pouvoir implanter une antenne relai sur un toit, l »opérateur doit recueillir l’approbation unanime des propriétaires. Or, dans le cas des HLM, il ne suffit le plus souvent que de convaincre qu’un seul propriétaire. Mais, « si l’on est locataire dans un appartement privé ou dans un HLM, on ne nous demande pas notre avis. C’est pour cette raison que se multiplient aujourd’hui les forêts d’antennes-relais sur les HLM« , explique l’association.
« Nous avons donc besoin de normes collectives telles qu’il en existe sur l’air ou sur l’eau ! Le législateur doit se saisir de cette question en se demandant à qui doit bénéficier le doute « conclut le Dr Patrice Halimi.
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