Après Henri Proglio, c’est désormais au tour de Luc Orsel, le patron d’Areva, de revenir sur le programme présidentiel socialiste, programme qui prévoit le passage de 75 à 50% d’énergie d’origine nucléaire d’ici 2025. Pour le numéro un du nucléaire français, un tel programme entrainerait des conséquences « désastreuses », d’un point de vue économique, social et environnemental.
A l’occasion d’une tribune publiée aujourd’hui dans le quotidien Les Echos, Luc Oursel, grand patron d’Areva revient sur le volet énergétique du programme présidentiel de François hollande, le candidat socialiste. Selon lui, l’arrêt de 24 réacteurs nucléaires sur 58 d’ici 2025 auraient de « désastreuses conséquences économiques, sociales et environnementales« . Ainsi, « plus de 70 milliards d’euros d’investissements supplémentaires devraient être consentis pour remplacer les installations nucléaires sabordées par une capacité de production équivalente en énergies renouvelables plus onéreuses et par des centrales à gaz« .
Une hausse du prix de l’électricité
Le président d’Areva qui prêche bien évidemment pour sa paroisse évoque alors une « hausse inéluctable du prix de l’électricité« , une « brèche dans l’indépendance énergétique » du pays ainsi que « l’envol des émissions de CO2, que la France contient beaucoup mieux que les autres pays industrialisés« . « Opposer nucléaire et renouvelables constitue plus qu’une erreur, une tromperie » ajoute celui qui plaide en faveur d’une association des deux types d’énergie.
Quant au dossier MOX, qui a fait débat entre écologistes et socialistes en fin de semaine dernière, Luc Oursel estime que la création d’une filière de démantèlement figurant dans le projet présidentiel ne concernerait que « 10% des 45.000 emplois directs détruits » avec l’arrêt de la filière MOX française.
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