Alors que la 17eme conférence de l’ONU sur le climat s’ouvre aujourd’hui à Durban, l’ONG Oxfam pointe du doigt une des conséquence du réchauffement climatique, à savoir le risque de voir apparaître de nouvelles crises alimentaires graves dans le monde.
Après les récentes tempêtes et autres sécheresses, les prix des denrées alimentaires de base connaissent une flambée. Et, selon l’ONG britannique Oxfam, ce ne sont que les prémices de ce que peut provoquer un réchauffement climatique non maitrisé. Les phénomènes climatiques extrêmes de ces dernières années, ont ainsi provoqué une envolée des prix du blé ou du maïs et conduit plusieurs millions de personnes dans la pauvreté.
« Lorsqu’un phénomène météorologique entraîne une flambée des prix, cela se traduit par un double choc pour les plus démunis. Ils doivent faire face à des prix plus élevés des produits alimentaires alors que les catastrophes naturelles ont peut-être également décimé leurs cheptels et détruit leurs maisons et fermes« , explique Kelly Dent d’Oxfam à l’AFP. Et, « cela va s’aggraver à mesure que le changement climatique s’accélèrera et que l’agriculture en ressentira les effets » ajoute-t-elle, exemples à l’appui.
Maîtrise des émissions et Fond Vert
Ainsi, après la vague de chaleur subie par la Russie et l’Ukraine en 2010, les prix mondiaux du blé avait augmenté de 60 à 80% en trois mois. Idem pour le prix du riz qui a pris 25 à 30% en septembre-octobre dernier, après les tempêtes et typhons qui se sont abattus sur l’Asie du Sud-Est.
Alors que l’ONU réunis les représentants de 190 pays à Durban aujourd’hui pour tenter de parvenir à un accord sur le climat, Oxfam appelle donc de son côté les pays à s’engager pour une réduction drastique des émissions de CO2 afin de limiter le réchauffement climatique. Mais, l’ONG attend également la constitution d’un « Fonds Vert », susceptible d’acheminer 100 milliards de dollars par an aux pays à partir de 2020 les plus vulnérables face au réchauffement climatique .
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