Dans le cadre d’une vaste campagne de lutte contre les accidents de la route, les discothèques françaises devront désormais être équipées d’éthylotests, destinés à déterminer l’imprégnation alcoolique des personnes fréquentant l’établissement, et ce, dès aujourd’hui. Quant aux conducteurs, dès le printemps prochain, ils devront posséder un éthylotest dans leur véhicules.
Depuis aujourd’hui, la loi impose désormais aux « débits de boissons autorisés à fermer entre 2h00 et 7h00″, de mettre à disposition du public des « dispositifs chimiques ou électroniques certifiés permettant le dépistage de l’imprégnation alcoolique« . Il revient donc au responsable de l’établissement de s’assurer « qu’à tout moment la demande de dépistage peut être satisfaite dans un délai inférieur à quinze minutes« . Il est également recommandé aux établissements de disposer d’un nombre suffisamment important d’éthylotests chimiques pour satisfaire les demandes des clients.
La loi prévoit également que les éthylotest doivent être placés « à proximité de la sortie » et « signalés par un support d’information » portant la mention « Soufflez, vous saurez. Ici, pour savoir si vous pouvez conduire, demandez un éthylotest« .
Alors que la mesure est saluée par « Victimes et citoyens », l’association s’interroge toutefois du cadre restreint de la loi. Pourquoi cette dernière ne s’applique-t-elle pas aux restaurants, bars de nuit ou encore salles des fêtes ?
Un éthylotest dans chaque véhicule
Toujours dans un soucis de réduire les accidents de la route causés par l’alcool, Nicolas Sarkozy annonçait hier vouloir rendre les éthylotests obligatoires dans les véhicules d’ici le printemps prochain. Comme c’est déjà le cas pour le gilet jaune et le triangle, ne pas avoir d’éthylotest dans sa voiture pourrait alors être sanctionné d’une amende de 135 euros.
Ces mesures s’accompagnent enfin d’un volet répressif renforcé. Ainsi, un texte en préparation prévoit le retrait de 8 points (contre 6 aujourd’hui) en cas de contrôle positif d’un conducteur à l’éthylotest.
Pour rappel, l’alcool est impliquée dans 31% des accidents mortels et dans 92% des cas, le conducteur est un homme.
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