« Nous ne pouvons plus attendre, il faut trouver une solution » dans le dossier SAUR affirme Joël Séché aujourd’hui dans Les Echos. Le patron de Séché Environnement peine à boucler son projet de prise de contrôle du groupe SAUR, acteur historique sur le marché de l’eau.

« Nous avions acquis 33 % de la SAUR en 2007 appelés par la Caisse des Dépôts, avec la promesse que nous pourrions acquérir ultérieurement la majorité pour effectuer un rapprochement industriel » rappelle Joël Séché, qui commence à trouver le temps long. Si l’Etat n’est pas opposé à cette intégration, qui créerait un nouveau géant français de l’eau et des déchets aux côtés de Veolia et Suez, l’argent manque et le groupe déjà fortement endetté, peine à convaincre les banques de financer cette montée au capital de SAUR dont il détient actuellement 33%.

Très endettée à hauteur désormais de 1,6 milliard d’euros, la SAUR est aujourd’hui « dans l’incapacité de la rembourser » déplore Joël Séché. « On ne peut pas attendre fin 2013 pour gérer le problème ! » précise le patron mayennais. Le schéma en discussion prévoit l’achat par Séché Environnement de 18% du capital de la SAUR au FSI (Fonds Stratégique d’Investissement) créé par l’Etat pour soutenir en fonds propres les entreprises « porteuses de croissance et de compétitivité ».