Veolia Environnement tient aujourd’hui une journée investisseurs au cours de laquelle le groupe entend redonner confiance aux marchés. Massacré en Bourse depuis le début de l’année, le groupe d’Antoine Frérot qui enregistre de mauvais chiffres en 2011, présente sa nouvelle stratégie autour de 3 axes s’articulant sur le recentrage de ses activités, la réduction de son endettement, et une réduction de ses coûts.
La journée ne sera pas euphorique chez Veolia Environnement aujourd’hui. Avec un titre en berne, qui a enregistré la plus forte baisse du CAC40 cette année, le groupe est dans une situation délicate, enregistrant des résultats 2011 alarmants. Après avoir récemment annoncé une dépréciation de 838 millions d’euros de ses actifs, le groupe a lancé 2 avertissements sur résultats en seulement 3 mois, confirmant l’inquiétude légitime des marchés.
Veolia Environnement confirme aujourd’hui que son résultat opérationnel récurrent sera en baisse en 2011 par rapport à 2010, hors Veolia Transdev et à change constant. Cette baisse pourrait atteindre le même ordre de grandeur que celle constatée à fin septembre 2011 précise le groupe qui n’est pas plus optimiste pour 2012.
Cessions et économies tout azimut
Contraint par une conjoncture particulièrement défavorable, le géant français vise un plan de cessions de 5 milliards d’euros d’actifs dans les 2 prochaines années. Veolia Environnement entend se recentrer sur ses 3 métiers historiques : l’eau, la propreté et l’énergie et donc se désengager notamment du transport, un secteur dans lequel il a pourtant fortement investi récemment via Veolia-Transdev.
Dans le même temps, il annonce une rationalisation géographique de ses actifs, en cédant notamment des activités d’eau régulée au Royaume-Uni et de déchets solides aux Etats-Unis. Par ailleurs, l’endettement financier net devrait être ramené à moins de 12 milliards d’euros à fin 2013 prévoit Veolia Environnement.
Enfin, le groupe poursuivra son plan « Convergence » visant une transformation profonde de ses process, de ses contrôles et la simplification son organisation. Ce plan d’économies déjà engagé devrait accélérer pour atteindre 120 millions d’euros en 2013, 220 millions en 2014 et 420 millions en 2015.
Sous la menace des agences de notation
« C’est un plan ambitieux, mais réaliste. Mon équipe de direction et moi-même nous y engageons avec conviction et confiance. » annonce le successeur d’Henri Proglio. Antoine Frérot joue très gros aujourd’hui dans un contexte économique et financier qui n’a jamais été aussi tendu. Pour rappel, l’agence de notation Fitch a récemment révisé sa perspective à « négative ».
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