Selon l’information révélée ce matin par Les Echos, Areva pourrait passer dans le rouge, pour la première fois depuis 2001. Le géant français du nucléaire devrait enregistrer une importante perte en 2011, causée par une charge exceptionnelle d’un milliard d’euros environ.
Areva dans le rouge… c’est ce qu’annonce aujourd’hui Les Echos. Le groupe français devrait en effet subir en 2011 une lourde charge d’un milliard d’euros, charge liée à des dépréciations d’actifs causée par la catastrophe nucléaire japonaise de Fukushima. A cette lourde charge viennent se greffer le report d’une série d’investissements, représentant environ 40% des investissements du groupe, ainsi que 1000 à 2000 suppressions de postes à l’étranger, essentiellement en Allemagne.
Rappelé à l’ordre par le gouvernement il y a peu, le groupe s’est toutefois engagé à ne supprimer aucun poste en France, se contentant de jouer sur les quelques 700 départs à la retraite annuels dans le groupe. La direction du groupe envisagerait également de quitter son siège social très couteux du 9e arrondissement de Paris, où le loyer serait deux fois plus élevé que des bureaux dans le quartier de la Défense par exemple.
Pour certain, cette situation pourrait permettre à Luc Orsel d’assainir les compte du groupe après les années fastes d’Anne Lauvergeon, et ainsi remettre les compteurs à zéro. Si un plan d’économies de 500 millions d’euros devrait être confirmé aujourd’hui, il n’est pas sûr qu’il suffira au regard de la conjoncture actuelle, qui ne permet pas au groupe de disposer d’une grande visibilité tant sur le marché national qu’au niveau international, tant l’énergie nucléaire est remise en cause.
La direction du groupe dévoilera son plan stratégique au conseil de surveillance et aux salariés lundi.
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