L’Europe a validé le principe du financement additionnel d’ITER, l’ambitieux projet de fusion nucléaire en construction actuellement en France. La commission des budgets du Parlement de Strasbourg a approuvé l’accord conclu entre le Parlement et le Conseil des ministres qui permettra de financer la facture additionnelle de 1,3 milliard d’euros jusqu’à la fin de l’actuelle période de programmation financière.
Cette révision du cadre financier pluriannuel 2007-2013 permettant de financer les besoins supplémentaires du projet ITER, devra être approuvée par le Parlement et le Conseil des ministres. Le vote définitif du Parlement en séance plénière est prévu le 13 décembre prochain.
ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor) est un projet de réacteur nucléaire à fusion actuellement en construction à proximité de Cadarache. Ce projet doit permettre de valider la « faisabilité scientifique et technique » de la fusion nucléaire comme nouvelle source d’énergie, et ouvrir la voie à son exploitation industrielle et commerciale.
Conçu pour produire 500 MW d’énergie de fusion à partir d’un apport externe de 50 MW, ITER sera le premier dispositif de fusion capable de générer de l’énergie de manière effective. Si ITER tient ses promesses, l’homme pourrait bénéficier d’ici la fin du siècle, d’une énergie capable de couvrir une grande partie de ses besoins énergétiques en exploitant une ressource universelle, inépuisable et sans risque pour l’environnement affirme les promoteurs du projet.
Horizon 2040
Né officiellement le 21 novembre 2006, lors de la signature d’un accord international à l’Élysée, ITER est un projet soutenu par 7 grands partenaires : l’Union européenne, mais aussi la Russie, la Chine, la Corée du Sud, les Etats-Unis, l’Inde, et le Japon. Sa construction a débuté en 2007 et devrait finalement durera plus que les 10 ans prévus initialement.
Prévue pour aboutir à l’origine en 2017, la construction d’ITER ne devrait être finalement terminée au mieux qu’en 2020. Après une phase de tests, l’exploitation devrait commencer au début des années 2030, la commercialisation d’électricité issue de la fusion étant prévue pour 2040.
Estimé initialement à 10 milliards d’euros, le coût de cet ambitieux projet aurait déjà doublé pour atteindre les 20 milliards.
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