Alors que Séché Environnement s’impatiente de pouvoir prendre enfin la tête de la Saur, numéro trois de l’eau en France, le dossier ne devrait pas trouver d’issue favorable dans un avenir proche. Si la mariée est belle en apparence, la Saur n’a pas de dote mais surtout des dettes.
Selon des sources concordantes, Les Echos rapportent aujourd’hui que les équipes du ministre de l’Industrie ont acté mardi qu’il n’existait pas dans l’immédiat de solution pouvant permettre à Séché Environnement, spécialiste des déchets, de reprendre la Saur, troisième opérateur de l’eau français. « Il y a beaucoup de travail avant qu’une ligne consensuelle se dessine« , cite Les Echos.
Et la crise est passée par là…
En 2007, Séché Environnement entrait à hauteur de 33% dans le capital de la Saur, avec l’assurance des autres actionnaires d’en obtenir le contrôle avant le 26 mai 2012, par le biais du rachat de 18% des 38 détenus par la Caisse des Dépôts. Or depuis, la crise est passée par là, et la Caisse des Dépôts a transféré sa participation à un fond d’investissement, et Séché doit débourser 180 millions d’euros pour exercer son option.
Séché pouvait alors bénéficier d’une modification des conditions financières liées à l’exercice de cette option mais pour cela, le groupe devait obtenir l’accord de tous les actionnaires de la Saur. Or, réunis au ministère de l’Economie mardi dernier, ces derniers ont majoritairement exprimé leur refus de voir leur société passée entre les mains du groupe Séché, qui s’accroche tout de même à son projet.
Président exécutif de Saur, Joël Séché président fondateur du groupe Séché Environnement, s’est déclaré récemment impatient de monter au capital du n°3 de l’eau français pour en détenir la majorité, tout en reconnaissant des difficultés financières pour réaliser l’opération.
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