Le ministre japonais de l’Industrie s’est opposé hier la proposition de Tepco, de rejeter dans le Pacifique de l’eau « faiblement radioactive ». L’opérateur de la centrale endommagée de Fukushima a en effet évoqué cette possibilité la semaine dernière compte tenu du manque de capacité de stockage au sein de la centrale.
Tepco avait fait bondir les associations de pêcheurs japonais la semaine dernière en proposant son nouveau plan visant à rejeter de l’eau même « faiblement radioactive » dans la mer. Déjà privés de travail depuis plusieurs mois, les pêcheurs redoutent une augmentation de la contamination du milieu marin, ainsi qu’une nouvelle méfiance des consommateurs.
Pour Tepco, il s’agit de se soulager des dizaines de milliers de tonnes d’eau qui se sont accumulées sur le site de la centrale de Fukushima après l’arrosage massif des réacteurs endommagés par le tsunami du 11 mars dernier. Si une partie de l’eau est dépolluée puis réutilisée dans les circuits de refroidissements des réacteurs, l’excédent est stocké dans des réservoirs dont la capacité se révèle aujourd’hui insuffisante. « Nous augmentons progressivement le nombre des réservoirs, mais nous pensons que tous seront pleins vers mars l’année prochaine« , affirme-t-on chez Tepco. « Nous ferons le maximum pour éviter d’effectuer des largages en mer, mais il est possible que nous y soyons contraints« .
Pas de nouveau rejet sans l’accord des pêcheurs
A l’occasion d’une allocution, le ministre japonais de l’Industrie s’est donc prononcé contre le plan de l’opérateur de Fukushima, sans l’accord des associations de pêcheurs. « Sans la compréhension des pêcheurs, on ne peut pas accepter une telle action » explique-t-il avant de proposer à Tepco de trouver un terrain d’entente avec les organisations de pêcheurs. Tepco a déjà déversé plus de 10.000 tonnes d’eau « faiblement radioactive » dans le Pacifique, rejets qui auraient été largement dispersés et qui n’auraient nullement menacéla vie humaine ou animale.
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