Trois jours après l’échouage du TK Bremen, un cargo battant pavillon maltais, sur une plage du Morbihan, les Bretons ont toujours du mal à avaler une nouvelle fois la pilule. Tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet déplore ce nouveau « gâchis environnemental« , Jean-Yves Le Drian, annonce que la région allait se constituer partie civile devant le tribunal de grande instance de Brest, elle veut faire payer les responsables.
Douze ans après le naufrage de l’Erika, les côtes bretonnes sont une nouvelle fois touchées par une pollution aux hydrocarbures, consécutive à l’échouage du TK Bremen sur une plage classée du Morbihan, Kerminihy. Depuis l’échouage du cargo battant pavillon maltais, des équipes de sauvetage sont à l’?uvre pour tenter de sauver ce qui encore l’être. Ainsi 250 sapeurs-pompiers, accompagnés d’employés municipaux, ont nettoyé le sable tout le week-end tandis que des barrages étaient déployés au large afin de contenir la pollution et d’épargner la rivière d’Etel et ses exploitations ostréicoles toutes proches.
La Bretagne, partie civile
Avec ce nouvel épisode, c’est toute la Bretagne qui est en colère. Alors qu’après sa visite éclair de vendredi, Nathalie Kosciusko-Morizet dénonçait un « gâchis environnemental« , Jean-Yves le Drian, annonce ce matin vouloir se constituer partie civile auprès du tribunal correctionnel de Brest. « Il faut que le responsable avéré prenne en compte le préjudice écologique causé par ce genre d’accident » confie le président de la région dans Le Figaro.
Le Président du Conseil régional de Bretagne entend également porter plainte pour atteinte à l’image de la région. « Avec l’échouage de ce cargo maltais, ce sont encore une fois les plages bretonnes qui sont souillées, le travail de centaines d’hommes et de femmes qui est menacé, le patrimoine naturel qui est en danger et, au-delà, l’image de toute une région qui est salie ».
Cette nouvelle pollution est d’autant plus rageante qu’elle aurait pu être évitée. Comment un tel cargo a-t-il pu quitter le port de Lorient alors même qu’une tempête était annoncée ? Il semblerait que l’armateur grec du navire lui ai demandé de quitter le port afin d’économiser les frais d’une nouvelle nuit d’amarrage. Le cargo est alors parti se mettre à l’abri au large de l’île de Groix, mais son mouillage de fortune n’a pas tenu face à la tempête qui faisait rage dans la région.
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