L’affaire du Mediator aura porté ses fruits. Le Parlement a en effet adopté définitivement hier le projet de réforme du contrôle des médicaments porté par Xavier Bertrand. Cette réforme vise à empêcher un nouveau scandale.

Après un long bras de fer entre députés et sénateurs, le projet de réforme du contrôle des médicaments porté par le ministre de la Santé a finalement été définitivement adopté hier lors d’un ultime vote à l’Assemblée. Conçue pour tenter d’éviter une nouvelle affaire Mediator, cette réforme prévoit que responsables et experts d’autorités sanitaires devront déposer et actualiser une déclaration publique d’intérêts sur leurs liens avec l’industrie pharmaceutique.

La réforme signe également la fin de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, l’Afssaps, décriée pour le rôle qu’elle a tenu dans l’affaire Mediator. Elle sera remplacée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, l’Ansm, entité qui verra ses pouvoirs accrus par rapport à la précédente. Cette décision intervient alors même que Le Figaro révélait hier, que le Pr Jean-Michel Alexandre, un ancien responsable de l’Afssaps, aurait perçu près d1,2 million d’euros de la part des laboratoires Servier entre 2001 et 2009. C’est ce type de pratique que le gouvernement espère stopper avec cette réforme.

Essais comparatifs et réunions collectives

La nouvelle agence pourra alors demandé à l’industrie pharmaceutique de pratiquer des essais comparatifs pour justifier  l’amélioration d’un nouveau médicaments par rapport à celui existant déjà.Ces essais pourront même être obligatoires pour que le médicament en question soit remboursé par la Sécurité sociale. Par ailleurs, le professionnel de santé qui alertera les autorités sur la nocivité d’un médicament sera protégé de toute sanction ou discrimination de la part de son employeur par exemple.

Enfin, les visiteurs médicaux seront invités à organisation des réunions collectives dans les hôpitaux pour la présentation de certains médicaments et non plus des réunions individuelles avec chaque médecin colle cela était le cas jusqu’à présent.