Selon l’information publiée aujourd’hui par Libération et confirmée depuis par les autorités sanitaires, les 30.000 femmes porteuses de prothèses mammaires en silicone de marque PIP vont devoir les faire enlever. Cette décision intervient après l’apparition de plusieurs cas de cancers chez des femmes porteuses de ces mêmes prothèses.
Libération révèle donc aujourd’hui qu’avant la fin de la semaine, « les autorités vont demander à toutes les femmes porteuses de prothèses mammaires de la marque PIP de se les faire retirer : des prothèses, conçues à partir d’un gel non conforme, qui peuvent se déchirer et provoquer, outre des inflammations, des cancers« . Cette décision, confirmée par la direction générale de la Santé depuis, concernerait alors près de 30.000 femmes. Cette recommandation intervient après que huit cas de cancers aient été signalés chez des femmes porteuses de ces mêmes prothèses.
Pas d’urgence, mais pas d’autre choix
Le chirurgien Laurent Lantieri, membre du comité de suivi qui s’est réuni en fin de semaine dernière, confie au quotidien être « d’accord sur la nécessite de cette décision ». « Nous sommes face à une crise sanitaire, liée à une escroquerie (…) Il n’y a pas d’urgence mais nous n’avons plus le choix. Il faut retirer toutes ces prothèses. A mes yeux, ce n’est pas l’application d’un principe de précaution, mais un principe de prévention« .
Reste la question de la prise en charge financière de l’opération de retrait. Certains n’évoquent un remboursement de la Sécurité sociale que pour les femmes qui ont eu recours à la pose d’implants au titre d’une reconstruction mammaire après un cancer du sein. Mais cela ne concernerait alors que 20% des femmes visées.
Quid des 80% de femmes qui s’étaient fait poser ce implants mammaires pour des raisons esthétiques ? Pour l’heure, il semble qu’elles devront régler tout ou partie de la pose de nouveaux implants, la dépose étant prise en charge.
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