Le coup d’envoi des primaires républicaines a été donné aux Etats-Unis, avec un grand favori, le très conservateur Mitt Romney. Si les différents candidats sont divisés sur certains points, un domaine les réunis. Ils se montrent en effet très suspicieux vis à vis de la science, et balayent ainsi la question du changement climatique.
« Nous avons des candidats présidentiels qui ne croient pas à la science« , déplore Michael Bloomberg, le maire de New-York, ex-républicain désormais indépendant. En effet, alors que la primaire républicaine est lancée outre-Atlantique, les candidats semblent s’accorder sur la question du changement climatique en la balayant tout simplement d’un revers de la main. Seul Jon Huntsman annonce croire en l’influence humaine dans le changement climatique, mais hasard ou pas, il ne décolle pas dans les sondages qui ne lui accordent que 2% des intentions de vote.
Les candidats s’adaptent donc à leur électorat profondément conservateur, dont 35% ne croient pas à la théorie de l’évolution et 21% nient le réchauffement climatique. Alors, de là à envisager un impact de l’activité humaine sur le climat, il y a un fossé. C’est une des raisons pour lesquelles, Mitt Romney le grand favori de ces primaires, est revenu sur ses convictions à l’approche du suffrage. En effet, alors que ce dernier avait défendu en 2007 la théorie darwinienne de l’évolution ainsi que l’impact de l’activité humaine dans le changement climatique, il affirme aujourd’hui ne pas savoir ce qui provoque ce changement climatique.
Une invention !
Ses principaux opposants éludent également la question. Newt Gingrich reste muet sur le sujet, là où Rick Perry, le gouverneur du Texas accuse ouvertement « nombre de climatologues de manipuler les données pour continuer à percevoir les subventions de recherche« . Quant à l’ultra-conservatrice, Michele Bachmann, elle estime que « toutes ces questions climatiques devraient être réglées sur de véritables bases scientifiques, pas des inventions« .
Il apparait alors clairement qu’en cas de victoire républicaine aux prochaines élections présidentielles américaines, il devrait être très compliqué d’avancer sur le dossier du réchauffement climatique et d’espérer atteindre un accord futur.
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