Alors que le groupe suisse Petroplus a engagé la fermeture temporaire de sa raffinerie de Petit-Couronne en Seine-Maritime, Eric Besson a annoncé ce matin que le gouvernement français apporterait son appui, « sous des formes diverses« , pour la sauvegarde de cette raffinerie.
Invité de France 2 ce matin, le ministre de l’Industrie a annoncé que le François Fillon recevrait dans la matinée, Jean-Paul Vettier, le PDG du groupe suisse Pétroplus, qui menace de fermer sa raffinerie française de Petit-Couronne. A l’heure qu’il est, « nous ne savons pas quelle est la situation exacte de la société (…) Le Premier ministre va obtenir ces informations et ensuite, il va proposer l’aide, l’appui de l’Etat sous des formes diverses, en fonction de la réponse du président de Pétroplus« , explique Eric Besson.
Une visite contre-productive
Alors que François Hollande qui doit se rendre aujourd’hui à Caen, envisage de rendre visite aux salariés de la raffinerie de Petit-Couronne à l’arrêt depuis lundi, le ministre de l’Industrie a taclé le candidat socialiste. « Je ne trouve pas très adroit, et pour tout dire un peu irresponsable, de se rendre, si c’est bien son intention, ce matin à Petit-Couronne alors même que le PDG va être reçu par le Premier ministre. Au mieux c’est inutile, au pire c’est contre-productif« .
Pour rappel, la raffinerie de Petit-Couronne avait été vendue par le groupe Shell au suisse Pétroplus en 2008. Or, fin décembre, les banques ont décidé de geler la ligne de crédit d’un milliard de dollars. Or cette ligne servait au groupe pétrolier pour acheter son brut.
Compte-tenu de cette nouvelle situation, le groupe a décidé l’arrêt normalement temporaire de la raffinerie de Petit-Couronne, mais également celles d’Anvers en Belgique, et de Cressier en Suisse. Les raffineries de Coryton en Grande-Bretagne et d’Ingolstad en Allemagne, ont quant à elle été placées en débit minimum.
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