Nathalie Kosciusko-Morizet, François Baroin, le ministre de l’Economie et Eric Besson, son homologue à l’industrie ont annoncé hier la clôture de la première étape de l’appel d’offres « Éolien en mer », lancé le 12 juillet 2011. Dix dossiers ont été présentés à la Commission de régulation de l’énergie.
Dans le cadre du Grenelle Environnement, la France s’est fixé l’objectif ambitieux de porter à 23 % de la consommation d’énergie la part des énergies renouvelables en 2020. Pour y parvenir, le Gouvernement a engagé depuis 2007 une politique sans précédent en faveur du développement d’énergies nouvelles (éolien, photovoltaïque, biogaz, méthanisation?). L’énergie éolienne en mer, et plus généralement les énergies marines, contribueront à produire 3,5 % de la consommation d’électricité pour alimenter plus de 4,5 millions de foyers. Cela implique la construction d’une capacité éolienne off-shore de 6 GW à l’horizon 2020.
Ce premier appel d’offres porte sur la construction et l’exploitation d’une capacité maximale de 3GW dans cinq zones issues d’une concertation de deux ans avec l’ensemble des parties prenantes. Cela correspond à environ 500 à 600 éoliennes. Il repose sur trois principes : produire de l’électricité à un coût maîtrisé, développer une véritable filière industrielle, respecter l’environnement et les usages existants du domaine maritime.
Trois critères de sélection
Les candidats, qui pouvaient déposer leurs offres jusqu’à hier 14h, ont répondu présent pour concrétiser cet ambitieux programme. Dix offres ont été déposées et vont maintenant être instruites par la Commission de régulation de l’énergie qui rendra ses conclusions aux ministres pour une décision en avril 2012.
Les projets seront sélectionnés selon 3 critères :
– la qualité du projet industriel et social (40 % de la note finale),
– le prix d’achat de l’électricité proposé (40 %),
– le respect de la mer et de ses usages (20 %).
L’aboutissement de cet appel d’offres se traduira par environ 10 000 emplois et 10 milliards d’euros d’investissement industriel. Il s’agit d’une opportunité unique pour l’industrie et les bassins d’emplois situés sur le littoral, en particulier le développement des activités portuaires et les chantiers navals.
Une filière d’excellence
Après une étape de levée des risques et confirmation des lauréats pour l’automne 2013, une montée en puissance progressive aboutira à la mise en service industrielle des installations de 2015 à 2018.
L’objectif des ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Eric Besson, « faire du développement de l’éolien offshore l’opportunité de créer en France une filière industrielle d’excellence. Nous nous réjouissons que les consortiums concurrents aient d’ores et déjà affiché des perspectives d’emplois en France très significatives. De l’ordre de 10 000 emplois pourraient être créés dans notre pays ».
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