La version non définitive d’un rapport de la Cour des comptes publiée par La Tribune évoque les coûts de la filière nucléaire française. Or, au-delà des coûts passés et actuels, les « incertitudes importantes » demeurent sur les coûts à venir ce qui inquiète les magistrats.
La Tribune s’est procurée aujourd’hui la version non définitive d’un rapport de la Cour des Comptes qui doit paraître officiellement le 31 janvier prochain. Selon les chiffres publiés, la filière nucléaire française aurait donc coûté 227,8 milliards d’euros, dont 96 consacré s à la construction du parc. Mais, ce qui inquiète la Cour des comptes aujourd’hui c’est plus le coût des investissements à venir plutôt que ceux passés.
Des chiffres à revoir
En effet, la Cour évalue à 22,2 milliards d’euros le coût du démantèlement mais estime que ces chiffres « doivent être regardés avec précaution, l’expérience en la matière, tant d’EDF que du CEA ou d’Areva, ayant montré que les devis ont très généralement tendance à augmenter quand les opérations se précisent, d’autant plus que les comparaisons internationales donnent des résultats très généralement supérieurs aux estimations d’EDF« . Elle demande alors à EDF un changement de méthode de calcul pour ses provisions.
Idem s’agissant des provisions des coûts liés à la gestion des déchets de longue durée. La Cour estime que ces dernières « ne sont pas stabilisées« . Le devis de l’Andra établi en 2003 a en effet plus que doublé depuis. « Il y a donc un doute manifeste sur le bon niveau des provisions d’EDF, d’Areva et du CEA« , écrit la Cour dont les propos sont repris dans La Tribune. Elle demande alors que « soit rapidement fixé le nouveau devis sur le coût de stockage géologique profond, de la manière la plus réaliste possible, c’est-à-dire en tenant compte des résultats des recherches menées sur ce sujet mais sans anticiper sur leurs résultat« .
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