Une étude publiée récemment évoque un nombre plus important de cas de leucémies chez les enfants de moins de 15 ans, vivant à proximité d’une centrale nucléaire française. Loin de tirer des conclusions formelles, les scientifiques s’interrogent sur des résultats inquiétants pour les riverains des réacteurs.
Une étude menée par le Dr Jacqueline Clavel, responsable d’épidémiologie environnementale des cancers à l’Inserm, durant six ans, auprès de riverains des centrales françaises, révèle des « excès de cas » de leucémie, chez les enfants de moins de 15 ans. Quatorze cas de leucémie auraient été déclarés chez des enfants vivant dans un périmètre de cinq kilomètres autour d’une centrale entre 2002 et 2007. Une fréquence deux fois plus élevée que dans le reste du pays.
Ce constat est toutefois tempéré par Jacqueline Clavel, qui affirme que cet « excès » ne se constate pas à plus long terme. En effet, sur la période 1991-2007, aucun excès de risque n’aurait été retrouvé. « Le lien avec les très faibles radiations ionisantes émises par les centrales en fonctionnement normal ne peut pas être établi » estime-t-elle avant de rappeler qu’aucun « excès de risque de leucémie dans les zones les plus exposées aux rejets gazeux des centrales n’a été observé« .
Des effectifs trop faibles pour conclure définitivement
De son côté, le réseau « Sortir du Nucléaire » estime que « c’est un résultat qui a été vérifié dans tous les sens et qui est statistiquement significatif et c’est vrai qu’il est assez surprenant par rapport aux études que nous avons faites auparavant« .
Les effectifs étant très faibles, ces résultats doivent être interpréter avec précaution, confient les chercheurs. Mais, en pleine campagne présidentielle, de tels résultats pourraient apporter de l’eau au moulin aux anti-nucléaires.
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