Considéré jusqu’à présent seulement comme une très mauvaise acquisition pour Areva, le rachat du canadien Uramin serait en fait une vraie arnaque, à en croire une information parue aujourd’hui dans Le Parisien. Le géant français a passé fin 2011 près de 1,9 milliard d’euros de provisions pour compenser la perte de valeur des actifs d’Uramin aux réserves d’uranium nettement moins importantes que prévues.
Areva a récemment annoncé la création d’un comité spécial pour « examiner les conditions d’acquisition et d’exploitation d’Uramin » décidée sous la présidence d’Anne Lauvergeon, remplacée en juin dernier par Luc Oursel. Le quotidien régional évoque des éléments « très troublants » sur une OPA « extrêmement douteuse ».
Plus qu’une très mauvaise affaire, cette acquisition cacherait en fait peut-être un « délit d’initié » selon Le Parisien. L’escroquerie supposée pourrait avoir été facilitée par des complicités chez Areva, le groupe nucléaire français n’ayant pas pris le soin d’évaluer par lui-même, les réserves d’Uramin, se basant uniquement sur les estimations de la société américaine SRK rémunérée par le vendeur.
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