Eva Joly déroute de plus en plus ses électeurs. Après avoir annoncé sa volonté d’accorder deux nouveaux jours fériés destinés aux juifs et musulmans, propos qui avaient surpris ses sympathisants, la candidate Europe Ecologie – Les Verts se rapproche aujourd’hui de Jean-Luc Mélenchon. Une position qui est loin de faire l’unanimité au sein du parti écologiste. Le Monde revient aujourd’hui sur la « mélenchonisation » d’Eva Joly.

Mais que se passe-t-il entre Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon ? Les deux candidats à l’élection présidentielle semblent en effet ne plus se quitter, leurs agendas montrant d’étonnantes similitudes. Et, quand Eva Joly s’éloigne de l’écologie pour soutenir les salariés en difficultés, comme ceux de Pétroplus, Jean-Luc Mélenchon verdit quant à lui ses propos, ce qui n’était pas son habitude.

« Les Verts ont fait évoluer les esprits, et le mien en particulier », confiait  le candidat du Front de Gauche à Terra Eco. « Cette question n’est plus la propriété exclusive des Verts« , explique de son côté au Monde, Martine Billard, ex-Vert désormais passée au Front de Gauche.

Un nouveau recadrage de la campagne

De l’autre côté, au sein d’Europe Ecologie – Les verts, on déplore la posture « moralisatrice » prise par la candidate à l’élection présidentielle. Si la « République exemplaire« , principal axe de campagne de la campagne d’Eva Joly se rapproche du « qu’ils s’en aille tous » de Mélenchon, pour certains, « ce n’est pas ça l’écologie« . Au sein d’EELV, on cherche au contraire à prendre des distances avec le Front de Gauche de Mélenchon.

« Jean-Luc Mélenchon incarne la vieille gauche, et sa pseudo mue verte ne peut leurrer personne« , confie Cécile Duflot au Monde tandis que Yannick Jadot, l’ex-porte parole d’Eva Joly, député européen ,explique « quand j’entends Jean-Luc Mélenchon parler de planification écologique, moi, j’entends surtout « planification », notion qui ne parle en aucun cas à nos électeurs« .

L’heure est à un nouveau recadrage du côté des écologistes qui tentent une nouvelle fois de « recentrer » la campagne d’Eva Joly. « On va également développer notre programme économique, en étant crédibles, et sans verser dans la surenchère. La différence d’approche avec Jean-Luc Mélenchon apparaîtra de manière évidente », conclut Yannick Jadot dans le quotidien.