Accusé d’avoir abandonné son bateau après son chavirage, le commandant du Costa Concordia est aujourd’hui en résidence surveillée dans son appartement italien. Mais, décidé à ne pas plonger tout seul, il accuse aujourd’hui sa compagnie d’avoir été immédiatement avertie du sinistre et de n’être pas intervenue rapidement.
Francesco Schettino, le commandant du Costa Concordia, aujourd’hui assigné à domicile, est bien décidé à ne pas plonger tout seul. Il affirme aujourd’hui avoir immédiatement alerté sa compagnie du sinistre en cours. Ainsi, dès 22h05, il aurait contacté Costa Croisière pour leur dire « j’ai fait une bêtise. Je suis passé trop prêt du Giglio. Nous avons touché le fond. Je dis la vérité. Envoyer vite des hélicoptères« .
Habitué à mentir depuis le début de l’affaire, ces nouvelles déclarations du commandant italien sont donc à prendre avec précaution. De son côté, le président de Costa Crociere, Pier Luigi Foschi, confiait au Figaro samedi avoir bien reçu un appel de Francesco Schettino mais explique ne pas avoir « compris tout de suite la gravité de l’incident« , du fait des dissimulations du commandant.
Une pratique courante
Et le commandant d’ajouter que « l’inchino« , cette manoeuvre dangereuse qui vise à s’approcher au plus près de la côte pour saluer les personnes à terre, est une pratique courante chez Costa.Il va même jusqu’à préciser que cette manoeuvre était prévue. « C’était prévu. Nous aurions dû le faire une semaine plus tôt mais cela n’avait pas été possible en raison du mauvais temps » confiait-il aux enquêteurs, selon des extraits du compte rendu de son audition parus dans la presse italienne. Le président de Costa reconnait en effet que cette pratique est autorisée, en accord avec les autorités portuaires, le 14 août devant le Giglio.
La compagnie reproche toujours à son officier d’avoir fait preuve d’une « incroyable négligence » et d’une « totale incapacité à gérer les phases successives de cette situation d’urgence« .
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