Alors que la France est à la recherche d’un moyen juridique valable pour faire passer l’interdiction des OGM dans la législation, les militants anti-OGM continuent leur combat. Ainsi, très tôt ce matin, une centaine d’entre-eux a investi un site Monsanto à Trèbes dans l’Aude, et vidé les sacs de semences de maïs Mon 810.
Ils l’avaient annoncé. Tant que la France n’aurait pas officiellement interdit les semences de Mon 810, ils interviendraient et ils ont tenu parole. Une centaine de militants anti-OGM ont en effet investi ce matin à l’aube, le site Monsanto de Trèbes pour vider les sacs de semences en attente. « On demande que le ministère de l’Agriculture prenne un arrêté immédiat interdisant le Mon 810. Ils ont fait des déclarations en ce sens il y a deux mois, mais on ne voit rien venir« , expliquait ce matin à l’AFP, Jean Sabench, de la Confédération paysanne.
« Agir avant qu’il ne soit trop tard »
Pour la Confédération paysanne, il y a urgence à déclarer l’interdiction des semences de Mon 810, seul OGM jusqu’ici autorisé en France, les semis devant débuter dans un mois. Et leur action de ce matin vise à démontrer que les semences sont prêtes. « On a démontré avec cette action que du maïs OGM est prêt à être distribué en France, affirme une militante présente sur le site ce matin. C’est une course contre la montre, il faut agir avant qu’il ne soit trop tard« .
Le site Monsanto de Trèbes avait déjà été envahi au printemps 2006 par une autre délégation de syndicalistes paysan dont José Bové. Jugés en 2008, la trentaine « d’envahisseurs » avait été relaxée, au grand dam de Monsanto qui jugeait alors que la France était « une zone de non-droit pour les auteurs d’actes de violence et de vandalisme menés par les opposants aux biotechnologies« .
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