Une étude publiée ce week-end dans la revue Nature Climate Change, souligne les effets néfastes du réchauffement climatique sur les cultures de blé. Des températures extrêmes accéléraient en effet le vieillissement de la ressource agricole la plus cultivée dans le monde.
Les conséquences du réchauffement climatique sur les cultures dé blé auraient donc été sous-évaluées. C’est ce qu’expliquent des chercheurs de l’Université américaine de Stanford dans une étude publiée ce week-end. Selon eux, la culture du blé est adaptée aux climats tempérés et des températures trop élevés pourraient alors endommager la qualité des épis. Au-delà de 30°, le processus de photosynthèse est perturbé et le processus de vieillissement se trouve alors accéléré.
David Lobell, le responsable de cette étude, explique que d’après les simulations effectuées en Australie, des températures supérieures de 2°C à la moyenne diminueraient de moitié le rendement des cultures de blé. Plus concrètement, cette augmentation de 2°C dans la vallée du Gange en Inde, région parmi les plus productrices de blé du monde, réduirait de 9 jours la saison durant laquelle le blé se développe par photosynthèse. Or, les modèles utilisés jusqu’à présent estiment cette période de 3 à 6 jours.
Un rendement amputé de 20%
Cette réduction de la période de photosynthèse conduirait alors à une perte de rendement de 20% contre les 10à 14% estimés jusqu’à présent. « Ces résultats impliquent que le réchauffement climatique représente un défi encore plus important pour la culture du blé que les simulations précédentes ne le suggéraient. L’efficacité des réponses à apporter dépendra de leur capacité à réduire la sensibilité des cultures aux journées très chaudes« , ajoutent alors les chercheurs.
Tandis que la communauté internationale échoue régulièrement à trouver une solution commune pour tenter de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2° C, les effets d’un tel réchauffement apparaissent ici clairement.
Commentaires récents