Tandis que la Cour des comptes planche sur le coût de la filière nucléaire française, une commission d’experts mandatée en septembre par Eric Besson est chargée de son côté d’examiner les différents scénarios énergétiques à l’horizon 2050. Alors que les conclusions définitives sont attendues pour le 13 février, une synthèse provisoire plaide en faveur d’une poursuite du nucléaire.
Missionnée par le ministre de l’Industrie en septembre dernier, la « commission Besson » réunit des experts chargés d’examiner les différents scénarios énergétiques possibles à l’horizon 2050. Si les conclusions définitives du rapport doivent être dévoilées le 13 février prochain, l’AFP a d’ores et déjà obtenu copie d’une « synthèse générale » provisoire.
Selon cette synthèse, « la trajectoire optimale pour notre pays consiste à prolonger la durée de vie des centrales existantes aussi longtemps que l’Autorité de sûreté nucléaire le permettra« . Les experts s’orienteraient également vers « un petit nombre d’EPR pour lisser la production au moment de la fermeture des centrales les plus anciennes, et à préparer l’avenir en poursuivant activement le développement de la génération 4 » de réacteurs.
Interdiction de toute fermeture administrative
Sept recommandations ont également été émises par les experts, et notamment l’interdiction de « toute fermeture administrative d’une centrale nucléaire qui n’aurait pas été décidée par l’exploitant à la suite des injonctions de l’autorité de sûreté« . Quant à la hausse des coûts de l’énergie, elle se révèle inéluctable selon les experts. « Tous les scénarios s’accordent sur une perspective de hausse durable des coûts énergétiques » expliquent-ils dans leur « synthèse.
Les premières conclusions de ce rapport font déjà l’objet de critiques de la part des ONG anti-nucléaires qui jugent la composition de la commission trop pro-nucléaire.
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