« Fukushima va freiner le nucléaire, pas la demande d’électricité » affirme Gérard Mestrallet dans une interview accordée au Monde, rappelant que GDF Suez est devenu le premier électricien non-nucléaire au monde, depuis son rapprochement avec le britannique International Power.

« Il y a, en Europe, une pensée dominante en faveur des énergies renouvelables » remarque le patron gazier. Tout en s’affirmant « favorable » à ces énergies, le président de GDF Suez rappelle qu’elles sont « plus coûteuses que les autres formes de production d’électricité ». Gérard Mestrallet conseille aux pays européens de « ne pas alourdir exagérément les coûts de l’énergie en privilégiant uniquement les modes de production les plus coûteux », critiquant au passage la stratégie énergétique allemande.

Tout en précisant qu’il faut « donner le temps à la science et aux techniques de progresser » en matière de gaz de schiste, Gérard Mestrallet affirme qu’ « il faudra rouvrir ce dossier » en France, qui dispose, avec la Pologne, des « plus grandes réserves de gaz non-conventionnels d’Europe ».