Après l’avoir déjà déconseillé aux nouveaux-nés, l’Agence française du médicament vient de décider que le Primpéran, un anti-vomitif couramment utilisé, sera également contre-indiqué chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans.
Prescrit depuis 40 ans contre les nausées et les vomissements, le Primpéran, mais également ses génériques, déjà déconseillés pour les nouveaux-nés, sont désormais contre-indiqués pour les enfants et adolescents de moins de 18 ans. L’Afssaps aurait en effet évalué un « profil de risque défavorable » du métoclopramide, principe actif du Primpéran, avec « risque augmenté de survenue d’effets neurologiques » et « notamment des tremblements, des mouvements anormaux de la tête et du cou, appelés troubles extrapyramidaux« . La survenue d’effets indésirables serait par ailleurs accentuée par le surdosage du produit.
Prendre contact avec son médecin
L’Afssaps ne compte toutefois pas s’arrêter là et envisage également une réévaluation prochaine du métoclopramide chez les adultes et plus particulièrement chez les personnes âgées. Dans l’attente, les laboratoires commercialisant le Primpéran ou l’un de ses génériques, Sanofi-Aventis, Mylan SAS, et Sandoz SAS, ont déjà procédé au rappel de tous les lots ne mentionnant pas la contre-indication chez l’enfant de moins de 18 ans.
Quelle attitude adopter alors si votre enfant est traité avec du Primpéran, notamment dans le cadre d’une chimiothérapie anticancéreuse ? « Si le métoclopramide a été prescrit à votre enfant dans le cadre d’une chimiothérapie anticancéreuse, n’interrompez pas de vous-même le traitement : prenez contact avec votre médecin pour discuter avec lui des autres possibilités de traitements » explique l’Afssaps. En revanche, dans tout autre cas, il convient de consulter son médecin pour envisager un traitement de remplacement.
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