Déclarée indemne tuberculose bovine depuis 10 ans par l’Union européenne, la France devrait perdre ce statut cette année. Car la bactérie Mycobacterium bovis se répand dangereusement depuis quelques années chez les cerfs, sangliers et autres blaireaux des forêts françaises, révèle Le Monde qui évoque une centaine de cas enregistrés dans les élevages en 2011.
Le quotidien rappelle que 25 % à 30 % des élevages bovins français étaient encore touchés par la tuberculose bovine en 1954, contre seulement 42 en 2004. Mais depuis plusieurs années, la bactérie M. bovis semble de nouveau se propager dans les élevages, mais aussi chez les cerfs, les sangliers et plus récemment chez les blaireaux.
Sans nier le problème de cette propagation dans les forêts, Didier Calavas, expert en épidémiologie animale à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) précise dans Le Monde que « La tuberculose bovine est une maladie des bovins. Ce sont eux qui constituent le réservoir de la maladie et la transmettent à l’occasion aux animaux sauvages ».
Eviter que les forêts deviennent des réservoirs de la maladie
L’inquiétude des autorités de santé publique est désormais que les forêts françaises deviennent de vrais réservoirs sauvages de tuberculose bovine, comme cela a déjà été le cas de la forêt de Bretonne en Seine-Martime rappelle Jean Hars dans le quotidien du soir. Grâce à l’abattage systématique des animaux suspects depuis 2006, « le problème est en passe d’être réglé » affirme le chef de l’équipe maladies transmissibles de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
La tuberculose bovine est une maladie contagieuse, débilitante, de l’homme et de l’animal causée par le bacille Mycobacterium bovis (M. bovis). Les ganglions lymphatiques sont le siège primaire de l’infection, mais d’autres organes comme les poumons sont également atteints lorsque la maladie est à un stade avancé.
La tuberculose bovine est une maladie chronique et il peut se passer plusieurs années avant que l’animal infecté en manifeste les signes cliniques. Il peut ne présenter aucun signe d’infection jusqu’à son départ pour l’abattoir. Les signes cliniques de la maladie sont la faiblesse, la perte d’appétit, l’amaigrissement et la fièvre.
Transmissible à l’homme
Touchant habituellement les bovins, la tuberculose bovine peut néanmoins se transmettre à l’homme de même qu’à d’autres animaux comme les porcins et les cervidés. Les risques de contamination concernent essentiellement les éleveurs et les vétérinaires, susceptibles d’inhaler les rejets aérosols des animaux, ou encore les consommateurs de lait non pasteurisé d’une vache infectée.
Sachant que les signes cliniques peuvent mettre plusieurs années à se déclencher, le diagnostic est malheureusement souvent effectué après l’abattage, après un examen post mortem.
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