Le consortium formé par Direct Energie et l’allemand Siemens a été retenu hier par le gouvernement pour construire et exploiter une centrale à gaz dans le Finistère. Cette centrale devrait permettre de renforcer la capacité énergétique de la Bretagne, dont les défaillances ont une nouvelle fois été soulignées cet hiver, lors de la récente vague de grand froid.
Une centrale à cycle combiné gaz d’une puissance de 422 mégawatts va donc être construite à Landivisiau en Bretagne. Elle devrait permettre de couvrir les besoins énergétiques de 200.000 à 300.00 personnes. La faible production énergétique bretonne avait une nouvelle fois été soulignée lors de la vague de froid qui s’était abattue sur le pays il y a quelques semaines. La Bretagne alors en alerte orange avait du activer le dispositif EcoWatt, recommandant aux Bretons de limiter leur consommation électrique à certaines heures de pointe.
Une « nécessité«
Le projet confié hier au consortium formé par Direct Energie et Siemens, devrait être opérationnel le 1er octobre 2016 et offrir 400 à 800 emplois durant les trois années de chantier, 30 à 40 lors de la phase d’exploitation. Si la construction d’une nouvelle centrale a été qualifié de « nécessité » par Jean-Yves Le Drian, le président de la Région, le projet rencontre tout de même l’opposition de certains qui n’y voient qu’un investissement superflu.
Pour Christine Bertho, la porte-parole du collectif d’opposants Gaspare, la Bretagne n’a pas besoin de cette nouvelle source d’électricité et il serait préférable d’investir dans les économies d’énergie. Le collectif critique tout particulièrement les 155 à 200 millions d’euros que seront dépensés afin d’alimenter la centrale en gaz et la raccorder au réseau électrique.
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