L’ambroisie, super mauvaise herbe allergène s’étend sur l’ensemble du territoire. Elle est devenue un problème national. A la veille du printemps et donc du début de la saison des allergies polliniques, trente-sept députés viennent de déposer une proposition de loi pour gérer l’ambroisie.
Dans le sillage d’une première proposition de loi déposée en juillet dernier, le projet de loi déposé par trente-sept députés cherche également à organiser sur le terrain la lutte. Un site web (www.parlementaires-ambroisie.fr) a même été créé afin d’établir un lieu d’échanges d’information et de bonnes pratiques pour faire face à ce fléau. Des enfants hospitalisés en urgence, des riverains contraints de déménager, des champs incultes car infestés… Les menaces sanitaire et agronomique de l’ambroisie sont une réalité exigeant une lutte efficace.
S’il existe déjà des arrêtés préfectoraux pour gérer l’ambroisie, si des initiatives locales sont prises pour lutter contre l’ambroisie, les députés estiment qu’il manque une loi qui s’applique à tous et ce, sur l’ensemble du territoire. Son caractère obligatoire viserait alors à compléter les mesures prises par les préfectures. Elle s’applique bien évidemment aux départements où il n’y a pas encore d’arrêtés, elle encourage les bonnes pratiques locales déjà existantes et oblige l’ensemble des acteurs à se saisir du problème. Communes et collectivités locales, agriculteurs, particuliers ayant un jardin… tous les protagonistes sont concernés. Seule pièce manquante du puzzle, cette loi correspondrait à une attente réelle de la part des personnes victimes de ce fléau au quotidien.
Un soutien pour ceux qui subissent l’ambroisie au quotidien
La proposition de loi vient en aide aux personnes allergiques et aux agriculteurs qui sont les premiers à souffrir de l’invasion de l’ambroisie. Lutter contre sa propagation permet de diminuer la population exposée et le nombre de cas d’allergies déclenchés par le pollen de ces plantes. Gérer l’ambroisie, c’est aussi rendre des terres aujourd’hui incultivables à leur fonction première et préserver le travail des agriculteurs durement touchés par ce fléau.
Les agriculteurs sont un élément essentiel pour une bonne gestion de l’ambroisie. 75% du pollen d’ambroisie est issu de leur champ. Il est donc indispensable de les soutenir en leur donnant les moyens d’agir durablement.
Si, actuellement, ces dispositions concernent principalement l’ambroisie à feuilles d’armoise, elles peuvent aussi permettre une régulation plus rapide de l’ambroisie trifide et prévenir l’extension de cette seconde espèce avec des conséquences qui seraient similaires d’un point de vue santé publique et agronomique.
Enrayer une catastrophe sanitaire
6 à 12 % de la population allergique à l’ambroisie en Rhône – Alpes en 2008. Les chiffres ne cessent d’augmenter et annoncent l’état désastreux dans lequel se trouvent de nombreux pays de l’Est : en Hongrie notamment, environ 90% de la surface est touchée. Et, la violence des allergies provoquées conduit de nombreuses personnes aux urgences ou à déménager lors des pics de pollens.
Les agriculteurs sont également touchés par le phénomène et voient leur travail ruiné par l’envahissement de l’ambroisie. La proposition de loi envisage de les soutenir dans leur combat quotidien pour préserver leurs champs des assauts de cette plante. L’aide apportée évitera qu’un désastre agronomique ne s’ajoute à la catastrophe sanitaire.
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