La taxe carbone européenne, que l’Union souhaite imposer à toutes les compagnies aériennes survolant le ciel européen, aurait du plomb dans l’aile. La Chine, la Russie, et les Etats-Unis qui continuent en effet de faire pression pour échapper à cette nouvelle taxe, pourraient bénéficier d’un allier de poids, l’Allemagne.
Après la Chine, la Russie et les Etats-Unis, ce serait au tour de l’Allemagne d’émettre des réserves quant à la forme actuelle de la taxe carbone européenne. A l’origine du revirement allemand, la menace d’une filiale de Hong Kong Airlines d’annuler sa commande de dix A380. Alors, la taxe qui rapporterait 256 millions d’euros en 2012 ne fait pas le poids face aux quelques 2,4 milliards que représentent la commande. »Les conflits commerciaux internationaux doivent à tout prix être évités. Le ministère de l’économie attend que la Commission mène rapidement des négociations avec les Etats concernés afin d’apaiser la situation« , confiait alors un porte-parole du ministère allemand de l’Economie.
Thierry Mariani inquiet
La taxe votée par la Commission européenne vise à soumettre les compagnies survolant l’espace aérien de l’Union à une taxe. Cette taxe devra être acquittée en avril 2013 sous peine d’une amende de 100 euros par tonne de CO2 émise, voire une interdiction de vol en Europe.
Mais, Connie Hedegaard, la commissaire européenne à l’action pour le climat plante sur sa position et indiquait encore le 17 février dernier que l’Union ne reverrait pas sa position sur le sujet. Mais la volte-face de l’Allemagne pourrait toutefois changer la donne. La perspective d’une guerre commerciale n’est pas du goût de tous, dont Thierry Mariani, ministre français des Transports qui exprime lui aussi son inquiétude quant à une éventuelle menace pour la compétitivité des entreprises françaises.
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