A l’occasion de la présentation hier, de leur rapport spécial sur la situation financière et les perspectives d’EDF et d’Areva, les députés Marc Goua et Camille de Rocca Serra ont apporté des précisions sur l’étrange affaire UraMin. Selon les élus du Maine-et-Loire et de Corse du Sud, Anne Lauvergeon serait la première responsable de ce fiasco stratégico-financier.
« La volonté d’acquérir ces mines primait sur les conditions de l’opération » affirme Camille de Rocca Serra, qui considère qu’Anne Lauvergeon, alors à la tête d’Areva, est sans doute aller au-delà du « risque industriel acceptable » pour une entreprise détenue par l’Etat.
Tout en excluant la possibilité de délits d’initiés dans cette affaire, le rapport souligne un déficit d’information, voire une certaine désinformation de l’APE, l’organisme de tutelle d’Areva au ministère des Finances. Pour rappel, l’acquisition très coûteuse des gisements d’uranium canadiens d’UraMin pour 1,8 milliards d’euros en 2007 est aujourd’hui considérée comme une perte sèche du même montant pour le groupe nucléaire français.
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