Suite aux pressions commerciales exercées par la Chine, Airbus s’est associé à six autres compagnies aériennes européennes afin de dénoncer la taxe carbone instaurée par l’Union.
Dans des courriers adressés aux chefs des gouvernements français, allemand, britannique et espagnol, Airbus, British Airways, Virgin Atlantic, Lufthansa, Air France, Air Berlin et Iberia ont souhaité alerter conjointement les dirigeants européens sur les conséquences du maintien de la taxe carbone européenne telle qu’elle est aujourd’hui. Elles estiment que cette taxe constitue une menace « inadmissible » pour leur secteur d’activité.
Cette coalition de compagnies européennes contre la taxe carbone mise en place par l’UE s’est constituée après que Louis Gallois, le patron d’EADS évoquait les menaces de représailles commerciales émises par le gouvernement chinois au détriment d’Airbus. Si elle s’exerçait concrètement, cette menace représenterait pour Airbus, un manque à gagner de 12 milliards d’euros ainsi que la perte de plus d’un millier d’emplois au sein même de l’entreprise et un millier de plus dans la chaine d’approvisionnement, confiait ce week-end Louis Gallois aux Echos.
Alors, si la présidence danoise ne souhaite pas revenir sur la taxe carbone effective depuis le 1er janvier dernier, la demande d’une révision formulée par les principaux dirigeants européens pourrait peut-être lui faire revoir sa copie. « Nous contestons le caractère unilatéral de cette mesure et nous demandons la mise en place d’une discussion générale avec tous les acteurs concernés au sein de l’OACI« , annoncent les compagnies aériennes dans leur courrier.
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