Tandis que la Chine menace Airbus de bloquer ses commandes en guise de représailles à la taxe carbone européenne, un diplomate chinois justifie ce boycott et trouve beaucoup plus sensé de se fournir désormais auprès de Boeing.

Selon le Wall Street Journal, l’ambassadeur de Chine auprès de l’Union européenne, Wu Hailong, trouverait plutôt « censé » que les compagnies aériennes chinoises se fournissent désormais auprès de l’américain Boeing, plutôt que l’européen Airbus. Pour le diplomate, « il n’est pas raisonnable d’imposer une taxe carbone quand l’avion est fabriqué par une compagnie européenne ».

35 Airbus bloqués par Pekin

L’ambassadeur confirme ainsi les propos de Louis Gallois, le patron d’EADS, qui affirmait en fin de semaine dernière que sa compagnie avait reçu des menaces commerciales du gouvernement chinois si la taxe carbone européenne n’était pas revue. La Chine aurait ainsi bloqué la commande de dix A380 et trente-cinq A330, soit l’équivalent de 12 milliards d’euros pour la compagnie européenne. Pour Wu Hailong, ces commandes « sont dans un grande mesure des décisions commerciales d’une compagnie, mais elles seront bien entendu influencées par la position du gouvernement sur la taxe carbone ».