En dépit des nombreuses campagnes de la Sécurité routière, deux salariés français sur trois avouent passer ou recevoir des coups de fil professionnels pendant leurs trajets en voiture. Des chiffres jugés « inquiétants » pour une association de prévention du risque routier.
Un sondage réalisé pour l’association « Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise », PSRE, révèle que deux salariés sur trois avouent passer ou recevoir des appels téléphoniques lorsqu’ils sont au volant. Seuls 20% des appels sont passés systématiquement à l’arrêt.
« Les idées fausses persistent«
Selon l’association, un tel comportement s’explique par l’ignorance des employeurs et salariés.En effet, pour 40% d’entre-eux, téléphoner en conduisant n’est pas plus dangereux que de parler avec un passager. Et, une très grosse majorité d’entre-eux estime qu’utiliser un kit mains-libres réduit considérablement les risques. Or, « les idées fausses persistent« , explique PSRE pour qui téléphoner « modifie la vision de la route », « altère la trajectoire et l’allure du véhicule« , et « augmente le temps de réaction« . Par ailleurs, « si le kit mains libres est toléré (par défaut) au niveau du Code de la Route (…) son usage ou celui de l’oreillette est dangereux car l’esprit, lui, n’est pas libre« , rappelle l’association.
Ce que l’on sait moins, c’est que dans le cadre d’un appel professionnel, le salarié n’est pas seul responsable. En effet, selon PSRE, « la responsabilité de l’employeur peut être pourtant recherchée en cas d’accident causé par un salarié occupé à téléphoner en conduisant, surtout lorsque la conversation est établie avec le responsable hiérarchique ou les services de l’entreprise« .
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