Un rapport publié hier par le réseau environnement santé fait apparaitre un lien entre la pollution chimique subie par notre organisme et l’épidémie d’obésité et de diabète, jusqu’ici imputable à une alimentation trop riche accompagnée d’une sédentarité accrue. La pollution chimique serait alors un « facteur explicatif complémentaire« .
L’obésité continue de prendre de l’ampleur dans le monde. L’Organisation mondiale de la Santé estime que d’ici 2015, ce sont quelques 700 millions de personnes qui souffriront de cette pathologie et du diabète qui en découle souvent. En France, une étude ObEpi estime que 32% des plus de 18 ans sont en surpoids, et 14,5% sont obèses. Des chiffres qui ont doublé en 10 ans.
Un facteur explicatif complémentaire
Alors, si l’obésité est souvent associée à une alimentation trop triche accompagnée d’une sédentarité accrue, le dernier rapport publié hier par le Réseau environnement Santé révèle que la pollution chimique pourrait avoir une influence sur l’évolution croissante des cas d’obésité. Les perturbateurs endocriniens apparaitraient en effet comme « un facteur explicatif complémentaire« .
Gilles Nalbone, directeur de recherche émérite et membre du RES explique à l’AFP que le tissu adipeux est « sous contrôle hormonal (…) assimilable à une véritable glande endocrine par les nombreux médiateurs actifs qu’il secrète« . Il est donc « susceptible d’être aussi la cible des perturbateurs endocriniens« .
Fort de ce constat, le Réseau estime alors qu’agir « contre les perturbateurs endocriniens est une piste de prévention de l’obésité et du diabète à explorer d’urgence« . Il appelle la haute autorité de santé à faire des recommandations « complémentaires aux mesures hygieno-diététiques classiques » et souhaite que « le nouveau gouvernement adopte un plan de santé publique visant une exposition humaine nulle aux perturbateurs endocriniens ».
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