A peine trois mois après la révélation du scandale des prothèses mammaires PIP, une femme sur cinq s’est aujourd’hui fait retirer ses implants. Et il semblerait qu’il était temps puisque sur les 5000 retraits effectués, l’Afssaps a recensé 2000 cas de ruptures.
Après la révélation du scandale des prothèses mammaires commercialisées par la société PIP, affaire pour laquelle le PDG Jean-Claude Mas est aujourd’hui derrière les barreaux, le ministère de la Santé avait recommandé aux femmes porteuses de ce type d’implants de les retirer. Trois mois après, l’Agence française des produits de santé constate que 5000 femmes se sont déjà fait explanter leurs implants, soit environ une sur cinq.
2000 ruptures sur 5000
Cette recommandation n’était pas vaine puisque sur les 5000 femmes opérées depuis janvier, 2000 ruptures de prothèses ont été constatées, ce qui représente un taux « anormal » de rupture, près de la moitié de ces ruptures concernant des implants de moins de cinq ans. Pour Dominique Maraninchi, le directeur de l’Afssaps, « cela confirme la mauvaise qualité des implants PIP« .
En revanche, alors que les syndicats de chirurgiens plasticiens avaient annoncé pratiquer des prix inférieurs à la normale pour les femmes dont l’explantation n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale, Murielle Ajello, la présidente du Mouvement de défense des femmes porteuses d’implants et de prothèses, constate une autre pratique dans les faits. Beaucoup de chirurgiens continueraient en effet de pratiquer les tarifs habituels à leurs patientes.
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