A l’instar de certains pays d’Europe, la France s’inquiète de la sécheresse exceptionnelle qui touche le pays cette année. Le bilan hydrologique de ces six derniers mois est largement déficitaire dans l’hexagone, avec peu de précipitations efficaces cet hiver. Pas de quoi rétablir le niveau des nappes phréatiques déjà bas fin 2011.
En Espagne, au Portugal et dans le sud du Royaume-Uni, l’hiver climatologique , à savoir décembre, janvier et février, a été dans son ensemble le plus sec depuis plus d’un demi-siècle. La France elle aussi s’inquiète de sa situation hydrique déficitaire. Depuis le début de la saison hydrologique, c’est à dire depuis le 1er septembre, seul le mois de décembre a connu des précipitations excédentaires. Mais pas suffisamment pour inverser une tendance bien installée. Et, alors que la plupart des nappes phréatiques accusaient un niveau largement déficitaire au début de l’hiver, la situation ne s’est guère améliorée à la fin.
Des restrictions qui pourraient s’étendre
Une majorité des régions françaises connaissent donc un important déficit pluviométrique, déficit que dépasse les 60% dans les régions de l’ouest et du sud-ouest notamment. Seule la région Nord-Pas-de-Calais connait une situation proche de la normale. Dans le Sud, le manque de précipitations efficaces s’est même accompagné de fréquents épisodes de mistral et de tramontane, ce qui a aggravé la sécheresse de surface et favorisé le départ de feux de garrigues.
Si dans le Sud, les nappes phréatiques affichent un niveau satisfaisant grâce aux deux hivers précédents bien arrosés, dans d’autres régions, il s’agit du troisième hiver consécutif où l’on constate un manque de précipitations efficaces. Le bassin parisien est notamment touché par le phénomène et deux départements sont concernés par des restrictions d’usage : l’Essonne et la Seine-et-Marne. Mais, les restrictions pourraient rapidement s’étendre à d’autres départements si le printemps qui arrive n’est pas plus humide que l’hiver qui s’en va.
Commentaires récents