Un décret publié hier soulève un tollé parmi les associations de défense de l’environnement. Un effet, le texte prévoit la création d’une Commission nationale d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des gaz et huiles de schistes à des fins de recherche.
Interdite par la loi du 13 juillet 2011, la technique d’extraction de gaz de schiste par fracturation hydraulique pourrait être réétudiée. En effet, un rapport rendu public hier par le gouvernement n’exclut pas des « évolutions législatives » si l’innocuité environnementale d’une telle technique venait à être démontrée.
Dans cette optique, une Commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux a été officiellement créée hier par décret. Composée de 21 membres titulaires, dont cinq représentants de l’Etat, et douze membres nommés par les ministères concernés incluant trois représentants d’associations écologistes, trois de l’industrie gazière, trois des personnels de ces industries et trois personnalités scientifiques, elle devra notamment étudier la possibilité d’une « exploitation propre » de ces hydrocarbures.
« L’hypocrisie du gouvernement »
La création de cette commission a bien évidemment soulevé un tollé au sein des associations environnementales dont Greenpeace, les Amis de la Terre, ou encore France Libertés, qui dénoncent « l’hypocrisie du gouvernement« . Elles doutent en effet de la nécessité d’une évaluation par une telle commission alors que tant d’études scientifiques indépendantes démontrent de manière certaine la dangerosité de la fracturation hydraulique. Elles regrettent également que seuls trois membres de cette Commission soient issus d’associations de protection de l’environnement.
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