Les principales organisations de producteurs de maïs annoncent avoir déposé hier un recours devant le Conseil d’Etat, après la décision du gouvernement d’interdire la culture de maïs transgénique Mon 810 le 16 mars dernier.
Le 16 mars dernier, Bruno Le Maire, le ministre de l’Agriculture, avait décidé de prendre « une mesure conservatoire visant à interdire temporairement« , la culture du seul maïs transgénique autorisé en Europe, le Mon 810, et ce, dans le but de « protéger l’environnement« .
Suite à cette arrêté ministériel, les principales organisations de producteurs de maïs, l’Association générale des producteurs de maïs, l’Union française des semenciers et la Fédération interprofessionnelle de la production de maïs et de sorgho, ont déposé hier un recours devant le Conseil d’Etat. Elles attendent l’invalidation et l’annulation de l’arrêté pris par Bruno Le Maire. Pour rappel, le Conseil d’Etat avait déjà invalidé en novembre dernier la clause de sauvegarde prise par la France en 2008.
Pyrale et sésamie
Pour ces producteurs de maïs, l’interdiction décrétée ne « repose sur aucun élément scientifique sérieux et les producteurs de maïs impactés par la pyrale et la sésamie subissent un réel préjudice économique« . La pyrale et la sésamie sont des chenilles qui creusent des galeries dans les tiges du maïs et les fragilisent. Elles sont responsables d’importants dégâts dans les cultures européennes.
Dans leur communiqué, les producteurs de maïs annoncent également vouloir défendre « un accès non distorsif aux innovations et par conséquent, à la productivité et à la compétitivité de leurs exploitations et de leurs filières ».
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