Attaquée de toute part suite à l’instauration depuis janvier d’une taxe carbone, la Commission européenne ne pourra plus compter sur le soutien total de la France dans ce dossier. En effet, François Fillon a adressé une lettre à José Manuel Barroso dans laquelle il invite la Commission a réagir face aux menaces des Etats tiers.
Après la menace chinoise de sanctions économiques vis à vis du secteur aérien européen, six compagnies aériennes de l’Union avaient adressé une lettre aux principaux chefs de gouvernement européens. Ils y faisaient part de leurs inquiétudes sur les conséquences économiques que pouvait avoir la taxe carbone européenne telle qu’elle a été mise en place depuis le 1er janvier dernier.
Dans un courrier en date du 22 mars dernier et adressé au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, François Fillon apporte son soutien aux compagnies aériennes et se fait écho de leurs inquiétudes. S’il convient que « la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’aviation est essentielle« , il estime toutefois qu’il est « absolument indispensable que l’UE, au regard du contexte international qui ne cesse de se dégrader sur ce dossier, déploie tous les efforts nécessaires pour trouver des solutions mutuellement acceptables avec les Etats tiers« .
Revoir la législation
Le Premier ministre français invite alors la Commission à prendre « des « contacts politiques » au plus haut niveau afin de « préciser clairement que l’UE est prête (…) à réviser sa législation dès que les Etats tiers accepteraient de participer à un accord international (..) ambitieux, global, non discriminatoire et juridiquement contraignant de réduction des émissions du secteur« . François Fillon demande également au président de la Commission de réagir face aux menaces de rétorsions économiques exprimées notamment par la Chine.
Dans sa réponse, José Manuel Barroso assure le Premier ministre français que la Commission est prêt « à prendre des actions appropriées » en cas de mesures de rétorsions mais insiste sur la nécessité des Etats de l’Union de rester « unis » et « fermes » sur leur position.
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