Alors que la France estime que les prothèses mammaires PIP présentent un taux de rupture prématurée de l’ordre de 5%, une étude britannique évalue ce risque dans une fourchette beaucoup plus élevée, entre 15 et 33%. Les autorités sanitaires françaises sous-estimeraient-elles ce risque qui concerne potentiellement 30.000 femmes en France ?
Une étude britannique publiée dans le « Journal of plastic, reconstructive and aesthetic surgery« , met en évidence un taux de prématuré des prothèses mammaires PIP plus important que prévu. En effet, tandis que les autorités françaises estiment ce taux autour de 5%, après avoir étudié les cas de 453 patientes porteuses de prothèses PIP vieilles de sept à douze ans, le Dr Jan Stanek, chirurgien plastique, estime ce risque entre 15,9 et 33,8%.
30.000 en France et 47.000 en Grande-Bretagne
En décembre 2011, le gouvernement français avait recommandé aux 30.000 femmes porteuses de ce type de prothèses de se les faire enlever compte tenu du risque de rupture de l’enveloppe et de diffusion du gel de silicone au pouvoir anormalement irritant. Alors qu’elles sont 47.000 britanniques à porter des prothèses PIP, les autorités d’outre-Manche n’avaient formulé aucune recommandation de ce type. Les conclusions de l’étude du Dr Stanek devraient peut-être les inciter à suggérer un retrait des prothèses défectueuses.
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