Greenpeace publiait la semaine dernière un rapport intitulé « Votre cloud est-il net ? » étudiant les services de cloud computing proposés par des acteurs majeurs d’Internet tels que Google, Apple ou Microsoft. La croissance du cloud computing est exponentielle et la demande en électricité qu’elle génère est très forte. Mais cette demande est principalement satisfaite à partir de sources d’énergie sales, comme le charbon ou le nucléaire.
Greenpeace dénonce aujourd’hui la forte consommation énergétique du cloud computing. Ce nouveau service mis en place par Google, Facebook, Yahoo, Amazon, Apple ou encore Microsoft, propose des espaces dématérialisés pour le stockage de données en ligne. Ces nuages informatiques permettent alors aux internautes d’accéder à leurs musiques, leurs fichiers, leurs photos depuis n’importe quel ordinateur via une connexion Internet. Mais, ces espaces dématérialisés ont besoin d’ordinateurs géants bien réels pour exister.
Et, si certaines entreprises, comme Google, Yahoo et Facebook, font des efforts pour alimenter leur cloud en électricité propre, d’autres, pourtant florissantes et à la pointe de la technologie, comme Amazon, Apple et Microsoft, adoptent une attitude rétrograde en choisissant d’alimenter leurs data centers avec de l’électricité issue du charbon ou du nucléaire. Ainsi, pendant que Facebook s’implante en Suède et alimente son nouveau data center à partir d’énergies renouvelables, Apple investit un milliard de dollars aux Etats-Unis pour faire tourner son iCloud essentiellement grâce au charbon.
Énergies renouvelables
Dans son communiqué, l’organisation écologiste appelle donc toutes les entreprises du secteur des nouvelles technologies offrant des services de cloud computing à faire preuve de plus de transparence concernant leur consommation énergétique et leur empreinte carbone, et partager leurs solutions innovantes à l’ensemble du secteur. Elle les invite également à veiller systématiquement à implanter leurs installations dans des endroits où elles pourront être alimentées en électricité par des énergies renouvelables ; à investir directement dans les énergies renouvelables ou s’approvisionner auprès de ces sources ; et à demander aux gouvernements et aux fournisseurs électriques d’augmenter la part de l’électricité renouvelable disponible sur le réseau.
Pour marquer le coup, des militants de Greenpeace ont descendu jeudi dernier la façade d’un bâtiment situé en face de l’immeuble Microsoft de Seattle afin d’y déployer une banderole en forme de nuage, sur lequel était inscrit « votre nuage informatique est-il propre?« .
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