A la suite d’une étude réalisée par l’Usen, l’INVS constate une carence importante de la population française en vitamine D, surtout chez les personnes à la peau foncée. L’institut de veille sanitaire recommande la pratique d’activités de plein air et une exposition « raisonnable » au soleil pour éviter ce déséquilibre.
Selon l’enquête publiée aujourd’hui par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, une grande majorité des Français présente un manque de vitamine D. Selon l’institut, plus de 80,1 % de la population adulte française présente une insuffisance en vitamine D (moins de 30 ng/ml).
Plus concrètement, 42,5 % de la population française adulte présenterait un déficit « modéré à sévère » en vitamine D (moins de 20 ng/ml) et 4,8 % un « déficit sévère » (moins de 10 ng/ml) indique l’étude l’INVS. En raison de la pigmentation de leur peau, les individus originaires d’Afrique ou du Moyen-Orient seraient plus vulnérables, absorbant moins bien les ultraviolets, surtout lorsqu’elles vivent dans des pays à ensoleillement réduit.
Carence plus forte au sortir de l’hiver
Logiquement, c’est au sortir de l’hiver que le risque de déficience en vitamine D est le plus élevé. Cette carence rarement élevée mais souvent modérée toucherait plus particulièrement les personnes nées hors d’Europe, vivant seules, sédentaires, ne partant pas en vacances, avec une faible activité physique et résidant dans une région à faible ensoleillement.
Indispensable à la minéralisation osseuse, la vitamine D est surnommée la « vitamine du soleil » pour sa faculté d’être synthétisée par la peau, sous l’action des rayons ultraviolets solaires. Il suffit en principe d’une exposition normale et régulière à la lumière du jour en plein air, pour couvrir les besoins de l’organisme, que l’on peut compléter avec une alimentation adaptée à base de poissons, d’?ufs, oeufs, de jambon et de foies de génisse ou d’agneau.
Faiblesse, douleurs musculaires, cancers
Une carence en vitamine D entraîne une faiblesse générale et des douleurs musculaires chez l’adulte et augmente le risque de rachitisme chez l’enfant. Cette insuffisance augmente le risque de fractures chez les personnes carencées qui seraient également plus souvent sujettes aux maladies cardio-vasculaires, aux cancers notamment du sein et de la prostate.
Commentaires récents