Une étude menée par des climatologues américains évoque un lien entre la pollution atmosphérique aux fines particules et le ralentissement du réchauffement des températures dans l’Est des Etats-Unis. Les particules fines auraient alors l’effet inverse du dioxyde de carbone.
Une étude menée par des climatologues de la Harvard School of Engineering and Applied Sciences, la SEAS, et publiée dans le Atmospheric Chemistry and Physics, revient sur le rôle des fines particules dans le réchauffement climatique. Mais, si le dioxyde de carbone, ou le méthane, contribuent au réchauffement de la planète, les fines particules rejetées dans l’atmosphère pourraient avoir l’effet inverse.
La pollution comme filtre
En effet, selon leurs observations, la pollution aux fines particules aurait contribué au ralentissement du réchauffement de l’Est des Etats-Unis à la fin du XXe siècle. « Nous avons montré que la pollution particulaire sur l’est des États-Unis a retardé le réchauffement que nous nous attendions à observer en raison de l’augmentation des gaz à effet de serre« , explique Eric Leibensper, un des auteurs de l’étude. Les particules joueraient un rôle de filtre, renvoyant les rayons du soleil.
Il convient toutefois de rappeler que la pollution aux fines particules peut se révéler dangereuse pour la santé des personnes les plus sensibles, et il est indispensable de la combattre. Une telle étude pourrait en effet représenter une aubaine pour les pays émergents, très pollueurs et qui tardent à mettre en place les mesures nécessaires pour limiter les émissions de ces fines particules. « Nous ne suggérons pas qu’il faut arrêter de lutter contre la pollution, mais il est important de comprendre l’effet que de terres mesures peuvent avoir sur le climat d’une région« , ajoute Loretta J.Mickley, autre participante à l’étude.
Commentaires récents