François Hollande l’a annoncé durant sa campagne : s’il est élu, il fermera la plus vieille centrale nucléaire française, la centrale de Fessenheim. Maintenant qu’il est élu, c’est donc toute la population de la commune alsacienne qui s’inquiète. « Tout va fermer ici » affirment des habitants de Fessenheim qui ont voté à près de 70%, en faveur du président sortant.
Le lendemain d’élection n’a pas chanté en Alsace dans la commune de Fessenheim. En effet, l’économie de la petite commune, soutenue par l’activité de la centrale nucléaire, devrait faire les frais de l’engagement énergétique du nouveau président, François Hollande.
Dans son programme de campagne, François Hollande s’est déclaré en faveur d’une réduction de la part du nucléaire dans la production énergétique française. Et, première mesure de ce programme : la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, plus vieille centrale du pays, pourtant validée par l’Autorité de Sûreté nucléaire, gendarme du nucléaire français. Or, la centrale emploie plus de 700 personnes et dispose de quelques 200 prestataires permanents.
Bravo les Parisiens
« Tout va fermer ici, bravo les Parisiens« , confie un maraicher de Fessenheim à l’AFP. Une très grosse partie de l’économie de la région provient en effet de la centrale et de ses sous-traitants. Même son de cloche chez le responsable d’un supermarché, qui rappelle avoir « décidé l’an dernier d’investir 3 millions d’euros, quand l’Autorité de sûreté nucléaire a dit que la centrale pourrait continuer encore dix ans« . Il espère aujourd’hui que François Hollande change d’avis.
Enfin, si le nouveau président a bien précisé que tout le personnel de la centrale serait reclassé en cas de fermeture, beaucoup jugent cette promesse démagogique.
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