C’est aujourd’hui que s’ouvre à Nanterre, le premier procès dans l’affaire du Mediator. Les laboratoires Servier et leur fondateur, Jacques Servier comparaissent pour « tromperie aggravée ».
Pour la première fois depuis la révélation de l’affaire du Mediator, un antidiabétique prescrit comme coupe-faim et responsable de pathologies cardiaques chez ses consommateurs, les laboratoires Servier et leur fondateur, Jacques Servier, comparaissent aujourd’hui devant le tribunal de Nanterre pour « tromperie aggravée ».
Les laboratoires Servier et sa filiale commerciale Biopharma risquent de fortes amendes ainsi qu’une interdiction de poursuivre leur activité. Quant à Jacques Servier, 90 ans, et quatre autres dirigeants de la société, ils encourent jusqu’à quatre ans de prison ferme, assorties au non, d’amendes.
La centaine de parties civiles du procès de Nanterre estiment que Servier a intentionnellement dissimulé aux patients et praticiens, les caractéristiques exactes du Mediator, ainsi que ses effets secondaires, pourtant connus dès 1990. Sans la perspicacité du Dr Frachon, du CHU de Brest, le Mediator serait peut-être encore prescrit en France aujourd’hui, alors même qu’il est interdit depuis longtemps dans d’autres pays. Chaque plaignant réclame 100.000 euros de dommages et intérêts.
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