Les mamans vont devoir revoir leurs principes d’éducation. L’exposition aux microbes dès la petite enfance est indispensable pour protéger les enfants mais aussi les adultes des maladies auto-immunes comme l’asthme et les allergies affirme une récente étude américaine qui confirme la thèse hygiéniste défendue par certaines chercheurs depuis plusieurs années.
Une nouvelle étude américaine publiée dans la revue Science accrédite la thèse selon laquelle l’excès d’hygiène chez les enfants augmenterait les risques d’asthme et d’allergies. Evoquée aujourd’hui dans Le Figaro, l’étude des chercheurs américains de l’école de médecine de Harvard révèle que si la flore intestinale ne se forme pas chez la souris après la naissance, des cellules immunitaires impliquées dans l’asthme allergique s’accumulent dans les poumons des animaux.
Société trop hygiéniste
Le développement exponentiel des allergies et de l’asthme chez les petits occidentaux interroge depuis de nombreuses années. Au-delà de la dimension héréditaire de ces affections, et des éventuelles conséquences de la pollution environnementale, ces problèmes de santé résulteraient également en partie d’une société devenue trop hygiéniste dans les pays occidentaux, soucieux notamment de protéger les enfants des microbes.
Comme le rappelle Le Figaro, l’hypothèse hygiéniste est née en Angleterre en 1989. Un médecin épidémiologiste anglais avait noté dès cette date que dans les familles nombreuses, le rhume des foins et l’eczéma touchaient plus souvent les aînés, moins exposés que leurs cadets aux infections et aux défauts d’hygiène.
Confirmant cette observation, on constate également que les petits ruraux, en contact avec une plus grande variété de microbes, sont généralement moins embêtés par des problèmes d’asthme ou d’allergies. « Ce travail confirme l’importance de l’environnement infectieux du nouveau-né pour le bon développement du système immunitaire » affirme le Pr Jean-François Bach, de l’académie des Sciences, spécialiste de la théorie hygiéniste, dans Le Figaro.
Faune bactérienne indispensable
Ce serait donc l’équilibre de la faune bactérienne de nos intestins qui régulerait notre système immunitaire dès la prime enfance. Et cette sensibilisation progressive aux microbes dès la naissance serait indispensable pour bénéficier de cette protection, une éventuelle déficience ne pouvant être corrigée à l’âge adulte. Pour rappel, les enfants nés sous césarienne ou ayant reçu des antibiotiques en bas âge présentant un risque légèrement plus élevé de développer asthme ou allergies
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