La Journée mondiale sans tabac se déroule annuellement le 31 mai. Le thème choisi cette année par l’Organisation mondiale de la Santé pour cette année est « L’interférence de l’industrie du tabac » dans la politique de santé publique. De son côté, le ministère français des Affaires sociales et de la Santé, avec l’appui de l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES), a choisi comme message de la nouvelle campagne qui débutera aujourd’hui « On a tous une bonne raison d’arrêter de fumer. Quelle que soit la vôtre, il existe une solution. Appelez Tabac info service ».
Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France et la première cause de cancer. Il est un facteur de risques important des maladies cardiovasculaires et d’insuffisance respiratoire chronique. La consommation active ou passive de tabac est responsable d’environ 73 000 décès par an, dont 59 000 chez les hommes et 14 000 chez les femmes. Un fumeur sur deux décède ou décédera du fait de sa consommation de tabac. Plus d’un décès sur dix en France est lié au tabac.
Une évolution récente et défavorable de la consommation de tabac
Depuis la Loi Evin, une politique active de lutte contre le tabagisme passif et contre le tabagisme des jeunes est menée en France. Cependant, après plusieurs années de diminution, on observe une reprise marquée de la consommation tant chez les adultes (30% de fumeurs quotidiens chez les 18-75 ans en 2010 contre 28% en 2005) que chez les jeunes. A 17 ans, près d’un tiers des jeunes fument quotidiennement, soit une augmentation de 10% entre 2008 et 2011.
Cette évolution est à l’inverse de celle constatée dans d’autres pays de même niveau socio-économique où la prévalence du tabagisme quotidien est en diminution (19% en Australie, 17% au Canada, 21% en Angleterre). La France va donc intensifier ses efforts, en particulier en matière de prévention pour les plus jeunes, avec notamment le renforcement de l’information, l’éducation et la réglementation.
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